mardi, mars 14, 2006

Vivre libre ou disparaître

La direction du Journal de Montréal a REFUSÉ de publier ce texte contre rémunération. Ici, c'est gratuit...

Le 16 février 2006. Réf.: POL58-06FEV-SIGLE

Le graphique de la figure 1 représente le fonctionnement général simplifié d’un état souverain. Il vous aidera à comprendre rapidement les enjeux des négociations de l’approche commune et l’implication des décisions qui vont en découler.

Je vous invite à vérifier la définition des termes suivants à partir de votre Petit Larousse. Ces définitions sont la clé de voûte essentielle à la compréhension du raisonnement.

1. Un peuple souverain doit posséder un territoire par définition pour exercer sa souveraineté, voir souveraineté dans le Petit Larousse .
2. Un peuple sans territoire ne peut aspirer à la souveraineté. Ce n’est rien d’autre qu’une communauté ou société culturelle. Les Acadiens sont de ceux-là. Une telle société est appelée à demeurer folklorique ou à disparaître à long terme selon que le propriétaire des territoires la tolère ou l’assimile.
figures
Ces dessins représentent une marque de commerce déposée;
Leurs usages requièrent l’autorisation de l’auteur;


Conditions d’existence d’un peuple : (référez à la figure 1)

Prenons une masse de personnes ayant des affinités de langue, de culture et le désir de vivre ensemble sur un territoire dont elle est propriétaire et représenté par la surface du grand cercle blanc, c’est le cas du Québec.

Il surgira naturellement de ce groupe trois types d’élites représentées par les trois points à l’intérieur du grand cercle blanc et décrit comme suit:

1. Une élite politique : En démocratie cette élite est élue par le peuple et son rôle est de voir au bien être des citoyens, à la gestion des territoires, etc. Plus le peuple est indifférent à la politique, plus le risque de dictature est élevé;
2. Une élite économique : Ce sont les industriels, entrepreneurs, commerçants et autres. Ils sont les percepteurs de la majorité des impôts décrétés par le politique;
3. Une élite sociale : Les journalistes, fonctionnaires, médecins, avocats et professionnels de tous genres sont de ceux-là;

Dans une société ayant des objectifs communs, il se crée des liens étroits entre les trois élites. Ces liens sont représentés par les lignes et elles sont l’expression de la communauté d’intérêt.

Ces liens vont générer des retombés de toutes sortes, la création d’entreprises et des dépenses en recherche, en développement et le plein contrôle sur l’exploitation des ressources au profit de l’ensemble des citoyens de ce groupe. Ce mode de fonctionnement est essentiel au développement et au bonheur d’un peuple.

Le problème Québec – Canada : (référez à la figure 2)

Le Canada, comme le Québec, est constitué de la même structure à la différence près qu’on n’a pas la même culture, donc, une communauté d’intérêt différente. Un ‘’oui’’ gagnant au référendum de 1995 aurait assuré aux Québécois la souveraineté définitive sur l’ensemble des territoires québécois.

Le référendum de 1995 :

Le Canada est signataire de la convention de l’ONU sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Au référendum de 1995 le Canada a brisé toutes les règles auxquelles il adhère à l’ONU.

Tous les liens et les ressources des élites fédérales ont été mis au travail pour battre le référendum, sans égard aux règles démocratiques préalablement établies.

Le Canada s’est comporté comme une force coloniale et il a fait d’énormes pressions sur le vote des citoyens.

Les documents à l’appuient des malversations fédérales d’Option Canada requièrent un réveil massif de tous les Québécois maintenant.

La stratégie fédérale de l’après référendum :
1. Récupérer les territoires québécois par l’expropriation :

Le Canada sait que la majorité québécoise veut se libérer et s’émanciper.

Le Canada aurait été exclu des négociations de l’approche commune par un oui référendaire.

Après sa courte (victoire), il s’implique à fond et utilise le prétexte de l’approche commune pour retirer aux Québécois la propriété des territoires.

Il ne demandera pas l’avis des Québécois par référendum car ses véritables intentions seraient rapidement dénoncées!

Dans la figure 2, il retire du schéma, le petit cercle blanc au centre représentant le territoire du Québec. La structure sociale intérieure, le petit triangle demeure, mais elle ne pourra plus aspirer à la souveraineté sans territoire.

Le scandale des commandites est de la poudre aux yeux à côté de cela!

Vous et moi allons être docilement dépouillés!

Il suffit de lire les extraits suivants de l’approche commune pour le constater:

"...Le Québec acceptera, de plus, de renoncer aux droits de la Couronne sur ces terres ou, au besoin, de transférer ces droits aux Innus..." voir article 1.1 Innu Assi.

"...Le traité sera permanent et ne pourra être dénoncé ni modifié unilatéralement par l’une ou l’autre des parties..." voir article 5.3 Modifications.

Le Canada fera du Québec la seule province canadienne différente des autres. Il prive sa majorité de 7 millions d’habitants de la liberté de gestion et du contrôle de ses territoires.

Le Canada retire aux québécois le droit d’être un peuple.

Par ce traité, le Canada s’autorisera à utiliser son armé contre nous pour défendre le territoire (canadien), pour modifier nos droits de coupe forestière, pour empêcher la construction de nouveaux barrages, pour contrôler le secteur minier, etc.

Des milliers d’emplois sont en jeu et les Québécois sont tenus dans l’ignorance de l’implication de ce qui se trame en leur nom.

Nous perdons notre pouvoir de gestion du pétrole de demain, L’EAU.

2. Détruire la structure et briser les liens entre les élites québécoises et forcer l’assimilation des citoyens :

Sans territoire, on l’a vu, la communauté culturelle continue d’exister mais la notion de peuple disparaît. Le Canada n’aura plus qu’à prendre des stratégies à long terme pour forcer l’assimilation des élites et de la société québécoise elle-même.

M. Charest connaît très bien les conséquences de ce traité. Il collabore déjà à son application, par exemple :

1. Il a signé le protocole sur ce traité en décembre 2004. Voir la lettre de mise en garde que je lui ai adressé sur mon site avant la signature;
2. Il engage M. Yves Fortier, un ancien ambassadeur du Canada à l’ONU et un serviteur de l’État Fédéral pour compléter les négociations en notre nom;
3. etc.

De son coté, le Canada applique de nouvelles stratégies, par exemple, l’armé ne traduira plus les manuels techniques en français, ces emplois vont être réservés aux anglophones, téléjournal le 13 février 2006. L’armé a reculé parce que la traduction était comprise dans le contrat d’achat. Les prochains achats ne seront probablement pas traduits.

Les dessous de l’approche commune!

Le Canada a convaincu la plupart des médias à taire le plus possible les commentaires négatifs sur ces négociations sous prétexte qu’on ne négocie pas sur la place publique; comme s’il s’agissait d’un simple problème de négociations syndicales! C’est une négation complète de l’existence et des droits de la majorité québécoise à l’autodétermination.

Si une autre province avait décidé de se séparer! Le Canada aurait-il agit de la même façon? La réponse est non! Terre-Neuve a menacé de le faire pour le pétrole l’an passé et le Canada a cédé.

Dans quelques années la Colombie-Britannique sera plus Asiatique que Canadienne et s’en ira de son côté et l’Alberta fera de même alors que nos descendants vivront un genre d’apartheid. Quel message envoyons-nous à nos enfants? Quel sens doit-on donner au mot Démocratie après un tel coup d’état?

M. Raymond Hudon, professeur de science politique à l’Université Laval, déclarait dans une reprise à la télé le 9 février dernier : ‘’Quand la politique échoue, on va à la guerre’’. Ça me semble cru mais je crois qu’il a raison!

Je suis d’accord avec M. Claude Béland, président du MDCQ, au sujet de la démocratie : …la réaction des élites est une chose - mais celle des citoyens et citoyennes est encore plus importante et plus efficace. Les élites - et particulièrement les élites gouvernementales - réagissent uniquement lorsque la pression citoyenne est forte. Merci à M. Béland pour son autorisation de publier..

Conclusion :
Les négociations de l’approche commune se font dans l’illégalité de la loi sur les référendums du Québec.

Les Québécois doivent indiquer clairement à M. Charest qu’il n’est pas autorisé à les dépouiller.

L’approche commune sous sa forme actuelle n’est rien d’autre que la suite de la conquête.

Le Québec sera dépouillé de la gestion de ses actifs et les Québécois redeviendront des porteurs d’eau.

Le développement des régions, la qualité de vie et vos emploies seront affectés. Le taux de chômage, de suicide et la déprime dépendent de notre conscience ou de notre indifférence.

Il est inutile de réclamer la nationalisation de ci ou de ça sans la propriété des territoires.

La mèche d’un baril de poudre est allumée et il faut s’unir et l’éteindre maintenant!

Je félicite MM. Normand Lester et Robin Philpot, deux anglophones d’origine, pour la leçon de liberté et respect de soi qu’ils nous donnent. Il faut se réveiller que diable et les appuyer. Que nous faut-il de plus pour constater qu’ils ont raison?

L’ONU a été créée pour favoriser l’harmonie entre les peuples par la démocratie.

J’invite les Québécois à réclamer l’assistance de l’ONU pour rétablir la démocratie québécoise par l’organisation immédiate d’un nouveau référendum sous la surveillance internationale.

Vous avez ma version de l’histoire, nous devons choisir entre être un peuple libre ou disparaître!

Jean-Pierre Plourde, Bsa, DGE

Références :
· Le livre noir du Canada anglais par Normand Lester, trois petits volumes;
· Les secrets d’Option Canada, Normand Lester et Robin Philpot;
· Visitez mon site http://saglac.iquebec.com;
· Écrivez-moi à saglac@gmail.com;

Note : Ce texte est financé par des intérêts privés, non subventionné et indépendant de tout parti politique. Il représente l’opinion du signataire qui ne peut se faire publier autrement.

vendredi, mars 10, 2006

L’information régionale : un territoire occupé

Drummondville, le 22 février 2006

Lettre ouverte pour le journal Le Devoir*

Par : Michel Morin, ex journaliste à Drummondville

Les débats concernant l’avenir de l’information se déroulent principalement à Montréal. Bien sûr les têtes de réseaux et les sièges sociaux y sont confortablement installés. Traversons le tunnel pour voir comment l’information se porte en région. Depuis les quinze dernières années, en fait depuis que les règles du jeu ont été assouplies pour permettre aux entreprises de presse de devenir plus concurrentielles, les régions ont été prises d’assaut par d’imposants bataillons médiatiques. Après la convergence, la synergie, la « montréalisation » de l’information et les sempiternelles restructurations, il y a urgence de s’intéresser aux conséquences du néolibéralisme sur l’information régionale.

Dans une société de sports extrêmes, de poutines extrêmes et de déodorants extrêmes, le néolibéralisme n’est, ni plus ni moins, que du capitalisme extrême. Les valeurs qui en découlent sont totalement en opposé à celles de l’information. D’un côté nous retrouvons la quête du profit à tout prix afin de nourrir des actionnaires boulimiques. Pour arriver à ce but ultime, les entreprises de presse doivent prendre des raccourcis pour faire entrer l’argent. L’éthique est devenue une fleur dans le tapis dans laquelle se prendre les pieds fait perdre des dollars. Le devoir d’objectivité et de recul que doit prendre un média s’est transformé en « partenariat ». Soudainement on épouse toutes les causes et on devient partenaire de tout ce qui bouge. Bref, on fait de l’échangisme commercial. Le néolibéralisme impose aussi une dictature qui fait que les gestionnaires régionaux sont devenus des petits colonels de service qui doivent imposer une culture de « oui chef, bien chef » à leurs soldats qui perdent beaucoup en colonne vertébrale. Enfin, l’intérêt financier a pris la place de l’intérêt public.

De l’autre côté, les valeurs journalistiques reposent sur la démocratie. Pour reprendre l’expression : « les journalistes sont les chiens de garde de la démocratie ». Selon le code de déontologie de la Fédération professionnelle des journalistes, ils doivent avoir un rôle critique, maintenir leur indépendance, être impartiaux et se tenir à distance des pouvoirs et de groupes de pression. L’intérêt du public doit primer sur l’intérêt financier. Bref, une lutte à finir : la dictature contre la démocratie, la censure corporative contre la liberté d’information.

Montréal est peut être à l’abri de ce combat, mais les régions et particulièrement les marchés tertiaires vivent pleinement cette dualité philosophique. Je vous citerai en exemple Drummondville. Oui, Drummondville! Cette ville qui est devenue un exemple pour son dynamisme économique devient aussi un bel exemple des effets du capitalisme extrême sur l’information. D’abord, une question pour les grands savants médiatiques de Transcontinental : « Avez-vous un règlement qui oblige vos éditeurs à devenir président d’une chambre de commerce et à siéger sur de nombreux conseils d’administration? » Voilà qu’après Saint-Sauveur, Drummondville doit vivre avec cette situation. Ici, je n’attaque pas la personne, mais le principe. Quand en plus la Chambre de commerce est subventionnée par la ville, voilà donc un ménage à trois incestueux. Notre courageuse Chambre devrait plutôt être en ligne de front pour dénoncer les monopoles de Transcontinental à l’écrit celui de d’Astral pour la radio et la création à Drummondville d’un journalisme corporatif, jaune et « licheux ».

Les hebdos sont devenus des Écho Vedettes pour les gens d’affaires. Pour conserver les budgets publicitaires on plie à la moindre pression commerciale. Surtout pas d’analyse, pas d’éditoriaux, pas de critique, pas de sujet qui porte à réflexion : seulement du « mince à vie intellectuel », une quantité industriel de photos de gens d’affaires qui remettent des chèques à des organismes et de la publicité ; un vrai « Truman show ». Les annonceurs demandent et les journalistes exécutent. Comme cet hôtelier qui exige que son nom apparaisse dans un texte journalistique comme lieu de la conférence de presse, ou une institution qui réussit à faire passer deux fois le même sujet car ses dirigeants n’étaient pas contents de la photo. Enfin, peut-on être objectif quand, lors d’une conférence de presse de la Chambre de commerce, un journaliste de Transcontinental pose des questions à la présidente qui se trouve aussi sa patronne? Ce ne sont que quelques exemples qui font que Drummondville, comme le disait la FPJQ, est un trou noir de l’information. La relation Transcontinental – Chambre de commerce (lire l’establishment) a, non seulement détruit le journalisme, mais a donné naissance une nouvelle culture journalistique qui est loin de respecter l’éthique et les valeurs démocratiques. Pis encore, au cours des deux dernières années, quatre médias indépendants ont pris le chemin du cimetière à Drummondville : un projet télé avec bulletins de nouvelles et émissions d’affaires publiques, un mensuel culturel, un quotidien internet et un hebdomadaire. De quoi réjouir « l’establishment » ; la ville est enfin nettoyée de médias indépendants.

Cela m’amène à relancer le débat sur une loi ou un encadrement quelconque qui éviterait ce genre d’incongruité. Actuellement, l’information régionale est entre les mains de gestionnaires montréalais qui sont très loin de nos réalités. Contrairement aux artisans de l’information d’une lointaine époque, ces gestionnaires sont des mercenaires de l’information régionale. Ils occupent ce territoire pour leurs propres intérêts et ceux des actionnaires. Les rapports pour un meilleur encadrement des entreprises de presse et un support adéquat aux petits médias indépendants s’empilent sans qu’on aboutisse à un consensus. Le Conseil de presse et la Fédération professionnelle des journalistes s’opposent à toute incursion des gouvernements dans ce dossier. Mais qui arrêtera cette détérioration de l’information? Combien de Drummondville devra-t-on compter avant que l’on agisse?

Pendant ce temps, les régions doivent vivre avec le débarquement des grandes chaînes médiatiques et avec le mouvement des pressions commerciales qui sera très difficile à renverser. À Drummondville le mal est déjà fait et comme si ce n’était pas assez, lors de l’arrivée d’Astral dans la région, un gestionnaire de Montréal est même déjà venu dire que « l’information ce n’était pas important ». Sachez que nous n’avons aucune leçon à prendre des cravates montréalaises. Et qui sont-ils pour juger qu’en région l’information ce n’est pas important? Ce type de réflexion est un geste de mépris et prouve que la réalité montréalaise est loin d’être la nôtre. Dans un monde qui devient de plus en plus complexe, où les écarts se multiplient, l’information prend tout son sens, en région comme ailleurs. Le journalisme c’est entre autre le pont entre ces écarts. Pour bien comprendre une communauté il faut vivre à l’intérieur de celle-ci.

Les régions doivent retrouver leur liberté de presse. À quand une action concrète? Et de Qui? Comme disait Nathalie Simard : « Le silence donne du pouvoir aux abuseurs ».

* Aujourd'hui 10 mars. Ce texte n'a pas encore été publié dans Le Devoir...

mardi, janvier 31, 2006

Cent fois sur le métier...

Exceptionnellement, ce texte sera publié simultanément dans mes deux autres blogues.

Vous saviez peut-être que André Boisclair a "tenu" un blogue durant la course à la chefferie ? L'aventure est maintenant terminée et quand vous sur cliquer à cette adresse, www.andre-boisclair.org/monblogue/, vous êtes redirigé sur la page d'accueil du site du PQ...

Son forum aussi est disparu, et l'ancien lien, www.andre-boisclair.org/forum/ vous mène directement sur le forum du Conseil de la souveraineté. Et sur la page d'accueil du PQ, l'ancien forum a disparu... mais vous pouvez accéder facilement au site du CdeS et son forum. Ce n'est pas un hasard. Ça veut dire que PQ, Boisclair et Conseil de la souveraineté ne font qu'un.

Ça, c'est la mission que ce conseil se donne... « Organisme sans but lucratif appelé à s'autofinancer, le Conseil de la souveraineté du Québec a toute latitude pour stimuler dans la population québécoise l'idéal de souveraineté, faire valoir la nécessité de celle-ci pour l'avenir de la nation québécoise, être à l'origine d'initiatives originales pour garder la souveraineté à l'ordre du jour et appuyer toute initiative en ce sens. »

Vous voyez où je veux en venir ? C'est bien beau la théorie, mais dans la réalité, ces gens veulent que tous bêlent à l'unisson derrière un chef plus que douteux, et un parti politique où fourmille un tas de carrièristes. Pour eux la souveraineté, c'est le dernier de leur souci. Qu'on se le dise.

Tout ça pour dire qu'on m'a censuré une sixième fois sur ce désormais "célèbre" forum !!!

Vous ai-je déja dit que je n'aimais pas ça être censuré ? Encore moins dans un forum, "dirigé" par le PQ, où on est supposé discuter de souveraineté. Je suis souverainiste. Je crois avoir le droit de poser des questions à un parti qui se targue d'être le seul à pouvoir nous mener à la souveraineté.

Les forums sont des lieux d'échange. C'est immoral de faire taire quelqu'un, uniquement parce qu'on ne partage pas son point de vue. Particulièrement quand ça vient d'un parti politique supposément progressiste.

Ceci étant, je ne me tairai pas...

J'ai demandé l'avis de quelqu'un que je crois très sage au sujet de cette censure, voici ce qu'il m'a répondu...

Restez calme mon ami, même si cela est très choquant !

Vous êtes en train de vivre ce que je vis depuis vingt ans. Contre le mensonge érigé en système, il n'y a qu'une antidote : ne pas y participer et se battre en disant la vérité. Vous disposez d'un blogue, mettez-y ma lettre, elle est là pour cela. Si vous pliez sous la menace, ils vous ont eu, et c'est très difficile de se reprendre.

L'Internet à ceci de merveilleux, c'est qu'il nous permet de trouver une manière de parler, par un canal ou par un autre. Ne vous en faites pas, vous n'êtes pas seul ; ils ne m'ont pas encore banni, mais j'y travaille ! Ce sera alors une preuve supplémentaire à leurs défaites et divagations. Ceux qui lisent, analysent, réfléchissent sont infiniment plus nombreux que ceux qui réagissent. C'est aux premiers qu'il faut parler à travers vos répliques, pas aux imbéciles qui se complaisent dans leurs divagations. Ces gens travaillent sur l'irréalité des choses, signe qu'ils ont déjà perdu le combat.

On n'a toujours besoin de plus sage que soi !

La suite des choses ? Quelques petites idées. Je me suis ré-inscris sur le forum. Ce n'est pas normal que la nouvelle direction péquiste fasse taire la dissidence. Je ne pense pas qu'il faut laisser faire ça. Dans quel société vivons-nous déja ?

Démocratique, ou totalitaire ?

P.S. Je tais volontairement le nom de mon sage ami, pour économiser les insultes et la démagogie sur le forum en question !

Guy Vandal

lundi, janvier 16, 2006

Du journalisme publicitaire !

Voici un texte, trouvé sur le blogue Exlibrex, très significatif... et un peu dégoûtant. C'est ça la nouvelle information... (G.V.)
***

QUAND ON PARLE DE MAUVAIS JOURNALISME…

Je vous livre ici un extrait VÉRIDIQUE d’un article paru dans le journal L’Express, un hebdomadaire de Transcontinental hebdos, qui couvre la population de la MRC Montcalm, dans Lanaudière. Même si cela peut paraître totalement invraisemblable, je n’ai changé AUCUN MOT de l’extrait…

« MAISON CENTENAIRE SAUVÉE DES FLAMMES

St-Lin-Laurentides, 15 décembre 2005L’incendie a été évité de justesse grâce au retour sur les lieux d’un travailleur de la construction. Celui-ci a constaté la présence de fumée à l’étage. Avec la rapidité d’intervention du service des incendies de la ville, cela a permis de circonscrire rapidement le foyer d’incendie.

Rappelons que ce bâtiment est l’objet de travaux de rénovation majeurs et tout semble indiquer que le début d’incendie serait lié à un mégot de cigarette laissé par inadvertance dans des débris qu’on venait de pousser près d’un mur avec l’aide d’une brosse à plancher. Cette maison « rouge » située près du pont et en face de votre spécialiste en pneu, Pneu Tech 2000 et de la nouvelle boutique-cadeaux ExclusiVie Décor, a été la propriété de la chambre de commerce, l’endroit qui a vu naître votre journal L’Express, et jusqu’à l’an passé la Rôtisserie Steff BBQ. »


Je vous fais grâce du reste de l’article qui se poursuit avec le sous-titre suivant « Un nouveau restaurant en 2006 »… Non mais, est-ce moi qui est victime d’hallucinations? Suis-je devenu trop critique? Pour un article dont le titre évoque une maison sauvée des flammes, il y a tout de même 5 publicités dans un seul paragraphe!!! En plus d’être truffé d’ambiguïtés au niveau de la forme, on parle bien peu de ce qu’annonce le titre…

À mon avis, il s’agit d’un bel exemple de la piètre qualité de l’information qui se retrouve dans nos médias. En plus, pour une population rurale comme celle qui est rejointe par cet hebdo, les sources alternatives d’infos sont maigres, voire inexistantes…

Vraiment, cette situation est pour le moins choquante… J’ai bien envie de faire une plainte à Transcontinental, mais ça servira à quoi??? En tous cas, le monde des médias, outre la seule convergence, est plus que malade. Comment être informé adéquatement quand le journaliste est en même temps vendeur de pub et agent de communications?

Vraiment…

Article signé André Lafrenière

Pour la référence, c'est dans l'édition du 14 janvier 2006 (le texte date du 15 décembre 2005, méchante actualité!!!) de l'Express, page 3.

M.àJ.: Bonjour M. Vandal,

L'article intitulé "Du journalisme publicitaire !" que vous avez publié dans l'observatoire des médias provient bien du journal L'Express mais celui-ci n'est pas la propriété des Hebdos Transcontinental. Il s'agit d'un journal indépendant qui a ses locaux à Saint-Lin-Laurentides. Le
propriétaire est André Larivière et sa dame. M. Larivière est journaliste si ma mémoire est bonne. (E.R.) Source

lundi, octobre 10, 2005

Une grand-maman fâché...

Et elle a raison !

Moi aussi j'ai écouté l'émission à laquelle elle fait référence et si j'avais eu le temps, cette émission aurait fait l'objet d'un billet ici. Je m'excuse auprès de Thais pour le temps que j'ai mis à faire paraître son texte, mais j'espère qu'elle comprendra... et vous aussi.

C'est que j'écris dans un blogue qui me tient passablement occupé présentement. Pour ceux qui arrivent ici parce qu'ils s'intéressent à l'observation des médias, ce blogue est à lire absolument, cela dit bien humblement, car il ne fait que ça, observer la couverture médiatique qui entoure le préféré des sondeurs dans la course à la chefferie du PQ !

Même si le texte que nous propose grand-maman Thais n'est plus depuis longtemps dans l'actualité, il demeure très pertinent. Très, très, pertinent. Parce que Drainville, plus souvent qu'autrement, ne fait que ça, jouer la "belle-soeur". Si j'avais le temps d'écouter La part des choses et d'en faire un billet à chaque fois, il serait peut-être le plus populaire ici. Lui et François Paradis ! (Guy Vandal)
***
Objet: Emission de mardi le 20 septembre

Monsieur Drainville,

Je viens tout juste de visionner " La part des choses" et ce qui me vient à l'idée en tout premier lieu, c'est de vous baptiser, vous et Vincent Marissal, "les belles-soeurs" de La part des choses. Je n'en croyais ni mes yeux et ni mes oreilles. Votre prestation à tous les deux était pitoyable. Et pour ce qui est de l'impartialité, on repassera...

Comme comédiens, je vous donne 2/10. Pour la dérive journalistique, 10/10.

J'ai travaillé, Monsieur Drainville, pendant trente ans dans le monde de l'éducation. Alors, le non verbal, j'ai appris à le décoder depuis longtemps. Tout comme les petits messages sous-entendus. l

Votre entrée en matière était dramatique: le couvercle sur la marmite, la pression qui monte, M.Gendron qui relance toute l'affaire en priant M. Boisclair de dire toute la vérité (en fin de réponse à un journaliste, réponse dans laquelle Gendron réitérait qu'il avait beaucoup d'estime pour M. Boisclair et qu'il croyait que ce dernier avait le droit de passer à autre chose. Si toutefois, il y avait plus comme le suggérait le journaliste qui le questionnait, il demandait à M.Boisclair de le dire). Ce que vous dites, c'est que M. Gendron laissait entendre qu'il y avait plus, qu'il demandait aux journalistes de fouiller encore etc... Plus loin, vous faites dire à M.Gendron que M. Boisclair en a pris de 96 à 2001. De grâce, réécoutez l'entrevue: ça s'est passé sous M. Bouchard, ça ne veut pas dire qu'il en a pris tout ce temps.

Comment tordre la vérité, cours 101. Pourquoi M. Drainville, dans une telle situation, ne nous faites-vous pas entendre la question du journaliste et toute la réponse de l'interviewé? Ce serait trop clair...? Impossible de maquiller...? Quel est votre mandat: informer la population ou soutenir des thèses enlevant toute crédibilité aux péquistes et aux souverainistes? Nous savons que les gens de La Presse ont pour mission de discréditer les péquistes ( le patron l'exige). Pourquoi ne pas inviter d'autres personnes que ces derniers?

Et M. Marissal qui en rajoute: d'abord, il défend les politiciens: ce sont quand même des êtres humains qui subissent beaucoup de pression, les journalistes sentent le sang, ils font du paked journalism, ( ce sont les fleurs disons; voici le pot:) M. Boisclair ne s'aide pas, il échappe le ballon, j'ai trouvé Gendron cochon; vous ajoutez: il disait que tout le monde était au courant que M. Boisclair consommait, alors que M. Gendron a dit que tout le monde était au courant des rumeurs...( ici il y a carrément dérive), les péquistes s'entre-déchirent etc....Deux vraies commères de balcon, je vous dis.

Vous savez ce qui me fait peur à moi et me désole? C'est que demain soir, c'est vous qui analyserez le débat de Sherbrooke... Comment puis-je vous faire confiance M. Drainville? Comment être sure que vous ne sortirez pas certaines répliques de leur contexte pour faire dire ce que vous voulez aux aspirants à la chefferie?

Visionnez votre émission d'aujourd'hui; si vous n'avez pas la cassette, je vous enverrai la mienne.

Copie de cette lettre est envoyée au Centre d'observation des médias québécois et à toutes les personnes que je connais.

Thais Potvin, enseignante à la retraite et une grand-mère de 68 ans.

lundi, septembre 26, 2005

Un spectacle frustrant...

G.V. Comme je n'ai pas de temps pour ce blogue, j'ai demandé à mon ami abitibien s'il me donnait la permission de publier deux de ses textes ici. Il écrit bien mon ami abitibien. Quand il écrit, il le fait avec ses tripes !

Lui pense que ces deux billets qu'il a écrit sont anodins, moi je pense que c'est la réalité. Une réalité que trop de nos concitoyens ne connaissent pas. Je n'ajouterai rien, c'est pas nécessaire, mais si vous voyez du gras, (sauf les titres) c'est de moi...
***

L'information télévisuelle se noie

Hier, on apprenait dans une biographie non-autorisée que l'ancien premier ministre du Canada, Brian Mulroney, aurait traité l'ancien premier ministre de Terre-Neuve, Clyde Wells, "d'enfant de chienne". So what ?

Hier, à TQS, on voyait en primeur le gardien de but du Canadien de Montréal, José Théodore, faire pendant un dixième de seconde un "finger" lors d'une séance de photos. So what ?

Depuis une semaine, TVA, le grand réseau de télévision québécois, nous écoeure à toute heure du jour avec Star Académie (même dans les bulletins de nouvelles)...

Et la SRC a flushé le téléjournal de 18h00 pour le remplacer par le show de Véro, en plus de mettre un show sur "l'actualité" à 16h00... mais on cherche toujours "l'actualité" dans ce show...

Les Québécois peuvent dormir tranquille (d'ailleurs les médias les aident à ce niveau, on ne peut pas en douter) : les médias télévisuels constituent un plus pour notre démocratie en nous informant adéquatement... Ils constituent, quant à moi, un gros somnifère collectif.

Non mais tabarnack, je m'en câlisse-tu des écarts de langage de Mulroney, des écarts de comportement de Théodore et des idiots à Star Académie !!

Des commentaires : ah ben non... je ne voudrais surtout pas réveiller personne !

G.V. Je soupçonne qu'il était fâché quand il a écrit ce premier billet. Le lendemain, un peu moins fâché, il constate...

Noyade confirmée

Malgré les affirmations dans mon texte d'hier, j'avais encore des doutes. Peut-être ai-je une mauvaise perception du phénomène. Peut-être que l'information à la télévision n'est-elle pas si pourrie... Et pourtant...

Comme par hasard, hier matin, Marie-France Bazzo et ses invitées, à la radio de la SRC, ont parlé des changements dans la programmation télévisuelle, et notamment ceux touchant l'information. À leur avis, l'information ne sera plus jamais la même : on se dirige nettement vers des shows d'information-divertissement, à la Jean-Luc Mongrain et à la TVA. On ne pourra plus trouver d'analyses approfondies que dans les chaînes spécialisées, comme RDI.

Et pour confirmer davantage mon opinion sur la question, j'ai relevé un autre exemple. Hier, la Une de TVA, TQS et SRC était la suivante : un homme a volé une automobile dans une station-service, avec un bébé à bord. Les parents n'étaient qu'à quelques mètres du véhicule et ils avaient laissé la clé dans le contact. Les policiers ont retrouvé l'auto, le bébé et le suspect, une heure plus tard. Le bébé était en pleine forme. Question : pourquoi ce fait divers fait-il la Une des téléjournaux nationaux ? Quelle est la pertinence de cette nouvelle ?

Source: Le caméléon

mercredi, septembre 14, 2005

Carnage... dans l'information !

M. à J.: La partie de ce texte qui parle de guerre civile a été re-formulée. J'avais fait l'erreur d'écrire que les sunnites étaient majoritaire en Irak. Ils étaient majoritaires... mais au gouvernement, avant que les forces du bien remplace Saddam.

Le sujet que j'aborde dans ce billet est si aberrant, que ça me fait ch... de l'écrire. Mais bon, c'est tellement gros...

Quand on visite le site de "nouvelle" de Canoë, on peut être certain que toutes les nouvelles qu'on y lit, ont passé en boucle toute la journée sur LCN. Donc aujourd'hui, observez ce que LCN a "raconté" à ses téléspectateurs...

Al-Qaïda part en guerre Abou Moussab al-Zarqaoui a déclaré la guerre aux chiites, aux troupes irakiennes et au gouvernement.

Ça fait déja un certain temps que les analystes prévoient une guerre civile en Irak. La présence américaine, le gouvernement bidon, l'élection pipée...

Sauf que à LCN, tout ça est le fait du mytique réseau Al-Qaïda.

La réalité pourtant, c'est que ce n'est pas Zarqaoui qui est en guerre mais plutôt les irakiens en général qui rejettent le gouvernement bidon et la présence américaine. Les seuls Irakiens à qui ça fait l'affaire sont ceux qui en profitent. Je n'ai pas de preuve de ce que j'avance évidemment, puisque personne ne sait vraiment ce qui se passe en Irak. Sauf que j'essaie de ne pas juste lire la presse traditionnelle.

Ce qu'on sait par contre, c'est qu'Halliburton et Cie ont pillé l'Irak et contrôlent son gouvernement et son pétrole. Accepterions-nous ça ici ?

On "précise" que Zarqaoui déclare la guerre aux troupes irakiennes sauf que, phénomène étrange, il ne déclare pas la guerre aux troupes américaines ??? Ils sont pourtant plus de 140 000 milles là-bas !

Et c'est bien certain que Zarqaoui/les résistants va/vont s'attaquer au "gouvernement" irakien, il est bidon.

Une autre ?

Selon Donald Rumsfeld, les États-Unis maintiendront une présence forte en Afghanistan.

Quand Rumsfeld dit quelque chose, c'est le contraire qu'il faut croire. Donc si Rumsfeld dit que les USA maintiendront une présence forte en Afghanistan, ça veut dire que là aussi, le gouvernement américain rencontre de la résistance !

Vous aimez ça ?

Bush plaide pour la lutte contre le terrorisme et la libéralisation (...) en étendant le commerce, on propagera espoir et chances aux quatre coins du monde et on portera un coup aux terroristes qui se nourrissent de la colère et du ressentiment.

Cette phrase est remplie de mots choisis. Re-dite autrement, ça pourrait donner ceci: Merci aux médias très gentils de retransmettent tout nos communiqués judicieusement rédigés, mais CQFD c'est... En continuant de faire la guerre pour piller ces pays, nous propagerons le désespoir et inévitablement, il y aura de la résistance.

Vraiment une grosse journée dans les nouvelles internationales aujourd'hui...

La santé d'Oussama ben Laden serait précaire.

Ben Laden est toujours là quand on a besoin, mais il y a quelque chose d'anormal. L'armée la plus puissante du monde n'a pas encore trouvé son ennemi numéro 1, mais elle sait que sa santé est précaire ??? Cherchez l'erreur...

Et on retransmet cette information à LCN en sachant que le colonel refuse de préciser la source de ses informations et si l'armée américaine a localisé le chef terroriste. C'est évident qu'il ne peut préciser la source. Il ne dira pas que ça émane du Pentagone. Les "experts" de LCN non plus.

Dans ce billet, c'est LCN qui est visé. Mais je sais très bien, sans avoir vérifié, que tous les médias québécois ont retransmis les mêmes mensonges aujourd'hui, parce qu'il y eu beaucoup de carnage en Irak.
À la radio de Radio-Canada, le présentateur commence son reportage sur ces carnages en disant que Al-Qaïda a déclaré la guerre en Irak...

C'est ça le 1984 de George Orwell.

Ma question: Comment faites-vous messieurs/dames Thibault, Derome, Nadeau, Bruneau, Mongrain... en tant que présentateurs de nouvelles, et vous les journalistes, pour tolérer que vos patrons vous obligent à mentir ainsi à la population ?

Guy Vandal

P.S. J'ai reçu un courriel d'un lecteur qui me dit que mon texte aurait besoin de sources pour appuyer ce que je veux dire... "
mais j'aurais aimé en savoir plus, sur quelles sources vous êtes vous basées pour faire cette affirmation, sur la déclaration officieuse de guerre de la part des chiites".

Déclaration officieuse ? Vous voulez rire ? Aucun média ne retransmet la réalité ce qui se passe en Irak. On ne peut essayer de comprendre, qu'avec les médias indépendants. Et c'est ce que je tente...

Ce n’est pas le retrait qui menace les Irakiens d’une guerre civile, mais c’est l’occupation.

Une constitution qui ne signifie rien pour les Irakiens ordinaires.

Une guerre fondée sur des mensonges et des illusions n’a qu’une seule vérité : Les Irakiens ne veulent pas de nous.

Je lis aussi, le toujours excellent http://www.rezo.net

M. à J.:
17 septembre. Irak: attentats incessants contre les chiites.

L'appel à la guerre civile lancé par Abou Moussab Al-Zarqaoui semble avoir été entendu. Les chiites ont été la cible de plusieurs attentats qui ont fait plus de 250 morts depuis mercredi.

On commence à parler de guerre civile... même si on continue de dire que c'est Al-Qaïda qui l'a déclenché...

Les attaques et attentats contre des quartiers chiites ont fait plus de 250 morts depuis mercredi, date à laquelle le chef d'Al-Qaïda en Irak a déclaré la guerre totale aux chiites. Al-Zarqaoui a précisé que les attentats étaient une réponse à l'attaque irako-américaine contre la résistance sunnite de Tal Afar, dans le nord du pays.

vendredi, septembre 02, 2005

Publicité...

S'asseoir devant la télé pour regarder le téléjournal, c'est pire que de perdre son temps... ça rend idiot.

Avec ce lien, je me permet un peu de publicité pour un blogue où j'ai un peu plus de temps à consacrer. Ça vous dérange pas ?

J'ai reçu un courriel d'un lecteur, sans doute jeune, qui me suggérait de faire connaître l'OMQ dans les éditions qui s'adressent aux jeunes. Ce sera très difficile car aucun des médias actuels ne voudra publiciser un site qui les critiques. Ce n'est pas demain la veille que les "outils" de Quebecor feront la pub de cet Observatoire des médias Québécois.

Pas plus que Radio-en-Canne ni Power-Coupe d'ailleurs !

La seule publicité vraiment efficace reste le bouche à oreille...

Guy Vandal

P.S. C'est vrai, les textes dans ce carnet se font rarissimes mais, le temps pour la chose ( le temps, cet incroyable fou) aussi !

jeudi, août 25, 2005

Le côté sombre de la radio de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamingue

Voici un texte qui a été présenté le 3 août à la Conférence des élus de l’Abitibi-Témiscamingue. L'auteur, journaliste depuis plusieurs années, en a gros à dire sur la radio de Radio-Canada dans sa région...

Mesdames et messieurs,

Chargés de l’implantation, en février 2 000, d’une station en Abitibi, trois employés-cadres de Radio Canada (SRC) ont organisé une parodie de sélection : cachotteries sur leurs activités, interprétation personnelle des règles d’embauche, mensonges. Rémi Villeneuve, Martine Hyppolite, et Claire Francoeur, ont, pour finir, trié un personnel néophyte ou importé de Radio Canada à Québec. Et puisque personne dans la nouvelle station n’était en même temps familier avec la langue, le métier, et la région, CHLM-FM s’est réfugiée dans l’institutionnel : « le ministre annonce ; Emploi Québec a enregistré » ; souvent dans un français de cour d’école, pour un auditoire comptant nombre de journalistes et d’animateurs chevronnés et volés.

C’est ainsi que cette région a hérité d’une radio de bas de gamme par les soins de trois fripons cornaquant une société d’État myope. L’intervention des députés fédéraux a évidemment été sollicitée : Pierre Brien du Bloc et Guy St-Julien du PLC, celle aussi du Conseil régional de développement (CRDAT) ; c’étaient les seuls recours à l’époque.

Les deux politiciens se sont abstenus. Je m’interroge depuis sur les rapprochements entre ce laxisme chez Pierre Brien, et un papier de moi dans La Presse du 13 octobre 1993 : « Des recenseurs se plaignent d’être rançonnés par le Bloc. ». L’article dévoilait les combines d’organisateurs politiques constituant illégalement un trésor de guerre en vue de la première campagne électorale de M Brien. J’ai repris cette information à Radio Canada, puis dans La Frontière de Rouyn-Noranda ; curieusement, un texte dans cet hebdo, un seul texte, est sorti illisible de l’imprimerie de Val d’Or cette semaine-là.

Je soupçonne des rapports du même ordre entre l’inertie de Guy St-Julien et un papier paru dans La Presse du 4 juin 1996 : « Pour sauver leur école, des parents bloquent les routes. » Les résidents de huit villages : Anglier, Fugèreville, Rémigny, Laforce, Moffet, Belleterre, Guérin et Thorne contestaient la décision de la Commission scolaire du Lac Témiscamingue, identifiée au Parti libéral, de fermer leurs écoles. Ce souque à la corde s’est conclu par un moratoire. Québec réglementait peu après la fermeture des dernières écoles de villages.

Le CRDAT n’est pas intervenu, lui non plus. Il a, dès lors, bénéficié d’une couverture attentive et bienveillante de la SRC ; jusqu’à récolter des éloges au moment de sa récente dissolution pour avoir : « gardé le cap pendant 40 ans ».
Curieux ce bilan de CHLM ! Le CRDAT est né d’un regroupement tous azimuts, dans le sillage du « Maître chez-nous » des années 1960, pour servir de porte-voix régional jusqu’à Québec et Ottawa. Il perd sa gauche, syndicats comme mouvements populaires, au début des années 1970. Intronisé « interlocuteur privilégié » quelques années plus tard par Québec, le CRDAT multiplie débats et consultations sous la supervision de l’OPDQ de Jacques Vézeau, puis du ministère des Régions de Robert Sauvé. Opérant comme une éolienne inversée, il traite de transport ferroviaire et par autobus, de gestion des forêts, de pérennité des ressources, de ruralité, de pauvreté ; toutes questions dans un état plus critique aujourd’hui qu’il y a quarante ans.

Le directeur de cet organisme, Guy Lemire, a retourné l’ascenseur dès juin 2 000, lors d’un colloque de l’Université Laval à Drummondville, en louant l’influence bénéfique de CHLM sur l’ensemble des médias de la région. Le CRDAT a aussi émis des communiqués flatteurs à l’occasion, comme celui du 13 mai 2002 réclamant pratiquement l’octroi du statut de service essentiel à cette petite radio alors en grève. De concert avec Radio Canada, enfin, le CRDAT a organisé un colloque sur le journalisme à Rouyn-Noranda à l’automne 2003, permettant à des participants aux marges du métier : agents d’information, enseignants, relationnistes, de jouer les gérants d’estrade aux dépens des intéressés.

Une évaluation un brin objective de CHLM trahirait pourtant l’omniprésence des communiqués et des déclarations officielles ; l’absence d’analyses et de mises en contexte. Loin de faire école, cette station laisse derrière elle un sillage de témoins mal cités : À l’époque du colloque de Rouyn-Noranda, un fournisseur alimentaire de cette municipalité déplorait : « Ils n’ont rien compris ! » ; un syndicaliste agricole et administrateur de la Société de développement du Témiscamingue (SDT) fulminait : « Le journaliste a menti pour tenir un scoop ! »

En réalité CHLM a rejoint le peloton des trois télévisions, cinq radios et cinq hebdos assurant une couverture locale et régionale de l’Abitibi-Témiscamingue. Elle a supplanté Radio Nord dans son rôle de diffuseur de la programmation de la SRC ; le réseau privé a pallié le manque à gagner en serrant la vis à son personnel, amorce d’une grève qui a duré deux ans.

La SRC peaufinait un troc du même genre au Témiscamingue, où elle prévoyait s’implanter dès 2000 dans la défroque de CKVM-Ville-Marie : les Témiscamiens en ont décidé autrement. La SRC a fait place nette en Abitibi, sans entraves on l’a vu, de sorte que trois personnes sont venues de Québec. « Des gens de grande expérience qui ont choisi l’Abitibi-Témiscamingue pour y poursuivre leur carrière, tranchait un rien méprisant Alain Saulnier, directeur de l’information à la SRC, on ne peut certainement pas leur en tenir rigueur. » Aucun de ces trois Québécois ne reste aujourd’hui ; aucun de ceux qu’ils ont supplanté, non plus !

Ces tripotages ont sonné le glas d’une petite agence de presse, la mienne, qui exportait vers une quinzaine de médias nationaux les nouvelles d’Abitibi-Témiscamingue. Cedrom-Sni, le portail Internet qui recense toutes les dépêches au pays, rappelle 660 articles sur des questions surtout économiques et sociales. S’y greffaient un nombre plus important de topos et de reportages diffusés à Radio Canada : service des nouvelles, CBC North, D’un soleil à l’autre, le Dépanneur, InfoCulture, le Midi-15, le Magazine économique, ou transmis à des radios privées. L’Abitibi-Témiscamingue a ainsi été, pendant presque trois décennies, la seule région périphérique du Québec bénéficiant d’une couverture nationale soutenue : « La médecine Fast Food fait mal aux régions » en mars 1999 ; « La réforme de l’Aide juridique » de 1993 à 1995 ; ou encore, « Volonté des élus de transformer leurs produits sur place. Rébellion des maires d’Abitibi-Témiscamingue » le 29 novembre 1986. Pierre Brien suçait son pouce, que je couvrais à mes frais les tentatives de relance de Tembec à Témiscaming, où il est réfugié aujourd’hui.

Le lâchage des communicateurs régionaux, en 1999, n’était pas un coup d’essai du CRDAT. Les jalonneurs escamotés par l’instauration du jalonnement sur cartes dans les années 1990 peuvent en témoigner ; ce service ultra-spécialisé a été transplanté sans bruit à mille kilomètres du camp minier principal, l’Abitibi. Les prospecteurs aussi sont passés à la trappe, victimes d’affairistes montréalais alléchés par l’abri fiscal des actions accréditives à l’exploration minière, incapables pour la plupart de différencier un gisement filonien d’une talle de bleuets. Le CRDAT n’a pas davantage pipé mot quand Abitibi-Consolidated a proclamé ses droits prioritaires sur la ressource de quatre régions, dont l’Abitibi-Témiscamingue, pour alimenter ses usines de 1ière transformation plus au sud (mémoire du 20 janvier 2003 à Amos devant la Commission sur la maximisation des retombées économiques etc.)

Alain Saulnier donnait la réplique à Guy Lemire au colloque de juin 2000 à Drummondville. La SRC, a-t-il soutenu : « accorde (maintenant) une meilleure place à l’information en provenance des régions dans ses bulletins nationaux et ses magazines. » Cedrom-Sni, un portail décidément indiscret, compile, radio et télé confondues, 21 nouvelles de la SRC diffusées au national en 2004 sur l’Abitibi-Témiscamingue ; il m’en alloue 47 pour l’écrit seul en 1999, dernière année d’opérations sans entraves. Qui plus est, toutes les émissions de la SRC utilisant les services de correspondants régionaux ont été retirées d’antenne ou reformatées vers la même époque. L’Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord, le Saguenay-Lac St-Jean, etc. sont maintenant confinés à une émission fourre-tout le midi, du genre cage à hamsters, où quelques journalistes des stations régionales font un petit tour, vident leur sac, et puis s’en vont. Le temps des régions à la Première chaîne se résume désormais à quatre, voire cinq minutes par tranches de 24 heures. Des postes de cadres sont par contre créés à Montréal ; après avoir dirigé quelques années CHLM par téléphone, Rémi Villeneuve s’est plus récemment gossé un confortable fauteuil de directeur des stations régionales.

Son mandat enjoint à la SRC d’informer les gens et d’informer sur les gens, y compris ceux des régions. Mine de rien, la radio d’État relègue tout de même un tiers des Québécois, insuffisamment glamours ou exotiques au gré des sondeurs, au rôle d’éternels muets. C’était déjà la principale lacune relevée dans un inventaire des médias en Abitibi-Témiscamingue, rédigé par moi en 1974 pour le compte du ministère québécois des Communications.

Un quart de siècle passe ; Radio Canada implante une station en Abitibi. Las ! Le comité de sélection se contente de placards dans trois hebdomadaires, dont deux sont d’incontestables feuilles de choux ; ce qui laisse beaucoup de gens dans l’ignorance. Le trio écartera ensuite les gêneurs ; comme ce journaliste au chômage, réfugié à titre de taille-crayon chez Rémi Trudel, astucieusement assimilé au personnel politique. Ma mise au rancart est plus délicate, j’effectue le travail depuis 27 ans, et j’ai récolté quelques prix de journalisme. Qu’à cela ne tienne, les trois canailles m’expédient d’un coup-fourré : une entrevue et un refus de postuler inventés. Rien de tout cela n’est écrit puisque j’ignorais leur venue, je ne connaîtrai les détails de cette fable qu’en 2003 sous la plume du vice-président Sylvain Lafrance. Rémi Villeneuve vire alors casaque, et claironne que ma candidature a été écartée : « nous ne reviendrons plus là-dessus ! ». J’ai transmis la preuve de cette escroquerie (trois lettres provenant de la SRC) à la direction de Radio Canada, et porté plainte pour vol à la GRC. J’ai aussi dénoncé la dilapidation de fonds publics dans le financement d’une radio forcément inefficace auprès de la Vérificatrice générale du Canada, et du ministre du Patrimoine canadien.

Le sol s’est fissuré sous mes pas dès mes premières protestations en 2000. Les collaborations à Radio Canada se sont évidemment évaporées. Une série d’avatars a suivi sur un canevas répétitif, mais mystérieux pour un pigiste qui n’avait pas perdu un client en vingt ans : Un monsieur Tremblay de la comptabilité à La Presse somme subitement les téléphonistes de refuser mes appels en PCV. Il modifie le mode de facturation de mes textes. Des chefs de pupitre égarent mes nouvelles. Les articles rescapés suscitent des lettres de lecteurs pas toujours cohérents. Après des mois d’usure à ce régime, Éric Trottier, nouveau responsable de la rédaction, juge mon dernier papier du 26 juin 2003, « Attention aux échardes », terriblement ennuyant. Puis, M. Tremblay couronne treize années de collaboration en égarant ma dernière facture. Radio Canada compte décidément des obligés partout ; de sorte que d’une quinzaine en 1999, il me reste un client aujourd’hui.

Productrice de vignettes touristiques sur des images tournées ailleurs (La Presse du 8 juin 1998), l’Abitibi-Témiscamingue entretient des rapports équivoques avec l’information. Des documentaires, mi-promotion mi-information, grassement commandités dans les années 1970-80, n’ont connu que des tablettes poussiéreuses : CRDAT, associations touristiques, etc. Un tandem de Radio Canada, de mémoire Judith Jasmin et Pierre Nadeau, s’est mordu les doigts, il y a longtemps, d’avoir pointé sa caméra sur nos façades boom-town et nos ruelles non pavées. Boudé des hôteliers pour un texte acéré, Pierre Foglia se gratte encore d’avoir couché dans son char aux Jeux du Québec de 1973. Sa collègue Michèle Ouimet a été couverte d’injures, vingt ans plus tard, pour un portrait réaliste : « L’Abitibi-Témiscamingue, le pays du positivisme », deux pleines pages dans La Presse du 6 juin 1992, sur nos forêts épuisées, nos villes pas très belles aux habitants bourrés d’entregent.

Les héros de l’intégrité régionale se faisaient plus rares lorsque Québécor homogénéisait Les Échos abitibiens dans les années 1980, un journal, jusque-là, récipiendaire à répétition du Premier prix canadien des hebdos de langue française. On ne les a pas entendus pendant le déménagement à la pièce du siège-social de Radio Nord dans l’Outaouais, premier média en importance de la région. Ils sont restés indifférents lorsqu’un petit hebdo admirable d’intégration dans sa collectivité, Le Témiscamien, est mort de lassitude.

C’est là-dessus que Radio Canada inaugure une station vulnérable aux mystifications les plus grossières. CHLM évoquait, l’an dernier, la constitution de deux nouvelles aires protégées. La première, au lac Vaudray de Richard Desjardins, est peuplée d’arbres matures. Le second sanctuaire couvrira 246 kms carrés, dans le canton Dufay à 25 kms de Rouyn-Noranda. Personne n’a relevé que « ce témoin de l’état naturel de la forêt des basses-terres de l’Abitibi et de la baie James, » comme on dit joliment à Québec, est constitué d’un lac, le lac Opasatica, et d’un boisé mixte truffé de chemins forestiers pour avoir été coupé à blanc par Norbor Inc de La Sarre. Une débusqueuse au travail y a déclenché un gros feu de biodiversité, il y a quatre ans. Qu’importe : c’est pour être une courroie de transmission docile que la station de Radio Canada fait les délices de notre gratin politique comme administratif régional.

Ailleurs et mal payés, la majorité des journalistes composent avec des patrons allergiques aux mots de plus de deux syllabes, et aux textes qui débordent vingt-cinq lignes. Ils pataugent jusqu’à plus soif dans les mines, la forêt et l’agroalimentaire ; puis prennent la pause-café au même restaurant que les sujets de la veille. Leur routine s’égaye rarement : Sinon lorsqu’un chef de police est surpris à ruminer du foin d’accotement routier pour masquer son haleine. Ou quand la direction de la presse canadienne censure en mars 2002 : « Comme des invités de marque », de Léandre Bergeron sur l’éducation des enfants à domicile ; parce que Deirdre 20 ans, Phèdre 17 ans et Cassandre 15 ans, émasculent des agneaux pour aider papa.

Ces journalistes de la région ont crié, il y a longtemps, à la rupture localisée des stocks forestiers : ils ont frappé un mur d’ingénieurs et de fonctionnaires complaisants, de politiciens frileux. Il faudra attendre la renommée, la tête de cochon et les moyens de Richard Desjardins pour que le message passe. Il passe donc, mais trop tard pour gérer une pénurie ; ce sera la réduction imposée de 20 % de la possibilité forestière. Ce sont ces journalistes qui ont été spoliés par Radio Canada.

Ce mémo veut rappeler que trois voleurs : Rémi Villeneuve, Claire Francoeur et Martine Hyppolite, ont mis l’Abitibi-Témiscamingue à sac, au su, à tout le moins depuis 2003, de leurs supérieurs de la Première chaîne de Radio Canada. Bénéficiant de la complicité passive ou active d’acteurs régionaux, ils ont dépouillé ses artisans en communications d’une opportunité unique en cinquante ans : ce qui dans le contexte de l’Abitibi-Témsicamingue s’apparente à un génocide professionnel. Transplantant bêtement recettes et personnels venus d’ailleurs, ils ont dilapidé des budgets imposants dans une radio inefficace ; et muselé la seule voix de la région vers l’extérieur. Personne ne leur réclame de comptes, tellement la SRC a depuis longtemps oublié ses devoirs.!

Camille Beaulieu, journaliste

lundi, juillet 18, 2005

Coup fumant !

L'éditeur du magazine La semaine a réussi un très bon coup la semaine passée. C'est vrai qu'avec de l'argent on peut tout se permettre, mais ça c'est une autre histoire...

Marie Plourde, chroniqueuse au Journal de Montréal, a décidé de louer sa "poitrine" pendant une semaine pour une bonne cause, le cancer du sein. Elle a donc mis sa "poitrine à l'encan" pendant quelques jours sur un site internet appartenant à Quebecor et c'est le magazine La semaine qui a remporté la mise.

Pendant une semaine donc, dans le cadre de ses activités médiatiques, elle portera un chandail avec la pub du magazine La semaine bien en évidence sur sa poitrine...Le magazine La Semaine a remporté cette mise aux enchères originale en offrant 29 500$.

Ce qui est ironique dans cette histoire c'est que le magazine de Claude J. Charron est en compétition direct avec les autres magazines de Quebecor comme le Lundi, 7 Jours, Dernière Heure, etc. Un méchant pied-de-nez. Péladeau ne doit pas la trouver très drôle.

On ne le souligne pas souvent mais comme les dons de charité sont déductibles d'impôt à % 50, ce bon coup marketing de Charron coûtera $29 500 dollars aux contribuables. Si vous ajoutez le don de La semaine avec celui du Journal de Montréal qui a égalé la mise, vous arrivez à $59 000 dollars. Et la moitié de cette somme est déductible d'impôt...

Ce monsieur Charron est un génie de la pub. C'est dommage qu'il n'ait que du contenu insipide à proposer !

Guy Vandal

jeudi, juillet 14, 2005

Complètement dément... (2)

Dans le battage médiatique entourant la sortie de prison de Karla Homolka, les médias francophones tentent depuis le début de nous faire avaler que cet "évènement" n'intéresse surtout, que les médias anglophones. Dans cette nouvelle fraichement publiée sur le le site de Radio-Canada, sous la photo, on nous le radote encore... Depuis le tout début, la presse anglophone a fait ses choux gras de cette affaire.

C'est vraiment de la bouillie pour les chats puisque tous les médias francophones étaient aussi à Ste-Anne des Plaines pour tenter d'obtenir une image en exclusivité(sic). Ils ont fait durer le "plaisir" autant que leurs confrères anglophones même s'ils étaient logiquement moins nombreux. Ils ne sont déja pas beaucoup, ils ne pouvaient pas être nombreux !

Ils ont vraiment participé à fond la caisse, comme leurs CONfrères anglophones et ce dès le jeudi matin précédent la libération de Karla. Une recherche Google trouve 396 liens parlant de Karla... uniquement sur le site de Radio-Canada. Si ce n'est pas faire ses choux gras de cette affaire, c'est quoi ? La même recherche donne 706 liens dans la Cyberpresse, 195 sur Canoë et 66 pour Le Devoir.

Quand un média supposément sérieux a sur son site internet une section intitulée "Faut-il avoir peur de Karla Homolka ?", on peut certainement douter. En nous "vendant" Homolka comme potentiellement dangereuse, les journalistes tentent de passer sous silence les bassesses qu'ils commettent au profit d'actionnaires qui n'ont rien à foutre de l'information honnête. Faire le pied de grue pendant 5 jours pour une criminelle qui n'a pour unique qualité immédiate que de bien passer à l'écran, c'est complètement débile. Il n'y a rien qui justifie ça.

Sauf la publicité !

Je pense sincèrement que tous ceux qui ont participé à ce cirque, présentateurs de nouvelles, reporters, chroniqueurs, experts et cie, devraient avoir honte, et s'excuser auprès de la population. Ce n'était pas de l'information mais un spectacle dégoûtant. En invoquant que la raison pour justifier le délire serait que Homolka est encore "potentiellement" dangereuse, les médias sauraient déja qu'il n'y a aucune chance de réhabilitation dans son cas ?

Comment peuvent-ils en arriver à cette conclusion quand 19 psychologues sur 20 pensent le contraire ? Parce qu'ils ont quelque chose à vendre, tout simplement.

Ce que devient l'information mérite une grande remise en question. Quand le commun des mortels reprend à son compte l'information voulant que les médias anglophones s'intéressent plus à l'affaire que les médias francophones, ça démontre l'efficacité de la propagande.

Les journalistes actuels dénonceraient unanimement la propagande hitlérienne, mais participent à la même chose, dans un contexte différent, en 2005. Il n'est vraiment pas loin le jour où les journalistes auront autant de crédibilité aux yeux de la population que les politiciens.

Les journalistes sont conscients de cette perte de crédibilité, mais une grosse majorité d'entre eux préfèrent la position de l'autruche. Ils oublient que le citoyen n'est pas aussi imbécile qu'ils le croient, malgré les multiples tentatives de le rendre insignifiant !

Guy Vandal

dimanche, juillet 03, 2005

L'avenir de l'information traditionnelle ?

Sur le site ACRIMED, il y a un texte assez troublant qui est paru cette semaine. C'est un tract que le syndicat des journalistes de l'AFP (SNJ-CGT) a fait parvenir aux auteurs du site. De l'information à fort potentiel publicitaire, on connait ça ici...

Le projet vise à fournir à la PQR (Presse Quotidienne Régionale) des « contenus clef en mains... directement intégrables dans les journaux clients » sous forme de « suppléments thématiques à fort potentiel publicitaire ». « Et cela en partant d’une idée simple, souligne le rapport : c’est le client qui dictera la production de l’Agence »

Par respect pour le site ACRIMED je mettrai pas d'autres extraits mais si l'observation des médias vous intéresse, c'est à lire. Parce que des textes de l'AFP, on en trouve dans le Journal de Montréal, La Presse... et Le Devoir. Les réseaux de télé s'en servent aussi.

L'information veut nous rendre ignorant tout en nous vendant des cochonneries. Ça ne peut pas continuer comme ça !

Guy Vandal

lundi, juin 13, 2005

Débat de fond... de poubelle !


Lettre à mes amis journalistes...

Ce matin sur la Journa-Liste, un débat portant sur un texte paru dans La Presse d'aujourd'hui, m'a un peu dérangé. Vous débattez (toujours les mêmes) sur un sujet qui nous transporte(sic) dans l'univers d'un party réservé aux gens riches et célèbres(double sic)... Malgré un dispositif de sécurité très serré, La Presse a pu se faufiler incognito à la grande fête organisée à la Tohu par Guy Laliberté à l'occasion du Grand Prix de Montréal. On a donc enfin percé (un peu) l'aura de mystère qui entoure le plus grand party des gens riches et célèbres de Montréal.

Mais vous ne dites rien d'un sujet très important qui fait pourtant la première page du même journal...

Premièrement, ce texte qui parle du party de Guy Laliberté est complètement inintéressant. Il relate tout ce que les riches peuvent se payer quand ils organisent un party, c'est tout. Euh... y'a aussi des noms d'autres riches. Je l'ai lu par curiosité et j'ai encore perdu mon temps. Ça arrive souvent quand on observe les médias. Si vous avez une minute et demi à perdre et que vous ne l'avez pas déja lu, vous apprendrez qu'il y avait des tables, des chaises, de la boisson, des spectacles... finalement tout ce qu'on avait absolument pas besoin de savoir. Ce "brave" journaliste aurait été plus utile à fouiller un peu plus profondément un "fait divers" qui aujourd'hui, fait la UNE de son journal...

C'est là ou je veux en venir. Ce fait divers qui fait la première page de La Presse de ce lundi, on en parle pas du tout sur la Journa-Liste. Pourtant il est vachement intéressant. Résumé à ma façon habituelle, ça donne à peu près ceci... Avec des bons avocats tu peux fourrer la population canadienne au complet (incluant les journalistes), avant... et après !!!

Entente secrète entre Martin et Chrétien En effet, une nouvelle attaque de Jean Chrétien en Cour fédérale, facilitée désormais par l'appui écrit du gouvernement, pourrait remettre en question la valeur ou l'utilité même du second et dernier rapport de la Commission, prévu en décembre. Ce scénario, s'il se réalisait, libérerait le premier ministre Paul Martin de sa promesse de tenir des élections générales 30 jours après la publication du rapport final de la Commission.

Il m'arrive d'intervenir sur la Journa-Liste mais là ce matin, c'est franchement trop déprimant. C'est qu'en plus, certains intervenants utilisent le texte insipide cité plus haut pour ressasser l'éternel débat... Pigiste ou journaliste, qui est quoi ?

Ça fait plus de trois ans que je suis abonné à cette liste et depuis trois ans, les débats finissent par toujours tourné autour du même sujet. Mais jamais autour du vrai sujet...

Il n'y a plus d'information de qualité (sauf de trop rare exception) depuis que Quebecor et Power Corporation ont compris que l'information ça pouvait être très payant. Les autres comme Radio-Canada ont compris aussi et les imitent, point à la ligne.

Ils sont plus de 700 abonnés sur la Journa-liste. Quand j'interviens pour donner mon opinion sur cet aspect mercantile de l'information, il n'y a à peu près jamais de réponse. La plupart du temps, je m'étouffe avec mon texte. Et pourtant, il est là le problème. Tant qu'on ne voudra pas voir la vrai réalité ou fera semblant de ne pas la voir, on ne travaillera pas sur les solutions.

Tant que les journalistes ne s'uniront pas, leurs conditions de travail continuera de se détériorer à la vitesse grand "V". Et la qualité de l'information, aussi !

Le mot union pour les journalistes, c'est à peu près juste un mot. Il y en a qui sont syndiqués, mais au lieu d'essayer d'améliorer la qualité de l'information et les conditions de travail de leurs confrères non-syndiqués, ils se protègent entre eux... contre les pigistes qui ne sont pas syndiqués. Ils voient ceux-ci comme des voleurs de jobs.

Alors t'as deux gangs. Les vrais journalistes(sic) sont syndiqués tandis que les pigistes sont travailleurs autonomes. Les premiers sont protégés, les autres pas du tout. (1)Les premiers ne font rien pour améliorer la qualité de l'information en général, les derniers ne le peuvent pas car ils perdraient leurs emplois.

Parce que les pigistes doivent eux aussi payer leurs factures, ils sont obligés de prendre ce qu'on veut bien leur donner. Quand j'ai fait une critique du magazine La semaine ici, je pensais un peu à eux. Ils sont en général sous-payés et obligés de prendre n'importe quel contrat... pour juste survivre. N'importe quoi.

Ce qui fait que ceux qui ne sont pas syndiqués, les pigistes, sont obligés de ravaler en attendant que des "vedettes" comme Mongrain, Bruneau, Derome, Nuovo, Foglia pour ne citer que ceux-là, aient terminé leur show. Malheureusement, ça ne viendra jamais à l'esprit de ces "vedettes" de penser... O.K., c'est assez les niaiseries, aujourd'hui on va demander à nos patrons la permission de dire les vraies affaires à la population. Et s'ils ne veulent pas on sort. Pour ça, ça prend des leaders, pas des mauviettes.

Pendant ce temps les actionnaires eux se régalent de l'efficacité d'une Karla Homolka ou d'une Nathalie Cloutier... en espérant (presque) secrètement un autre tsunami pour la période tranquille de janvier.

Pourtant ce n'est pas vrai que toute la population veut des potins. Une partie seulement de la population veut des potins. Et pour satisfaire ces gens qui se régalent de potins, tous les médias sans exception sont à leurs services. Comme cette partie de la population est suffisante pour faire vivre grassement tous ces guignols... sans oublier les salaires exhorbitants de leurs dirigeants, il y a là un mélange des genres qui fait que l'information, c'est maintenant un spectacle peu hilarant et très désinformant.

Parce qu' un téléjournal qui déforme l'information, ce n'est pas un téléjournal, c'est au mieux du mauvais cinéma. Et un journal qui ne met que des nouvelles payantes en première page et/ou une manchette de l'AFP pour quatre pages de publicité, ce n'est pas un journal mais un publi-sac. Quand les gens regardent le téléjournal ou achètent le journal, c'est pour être informés... pas le contraire.

Malheureusement, les débats de ce genre ne font jamais long feu sur la Journa-Liste. Pourtant, il va bien falloir que vous vous y mettiez un jour, si vous ne voulez pas vous retrouvez moins crédibles, dans l'opinion publique, que les membres du gouvernement Charest !

Guy Vandal

P.S. La même journée ou ce texte est publié, les médias sont monopolisés (et pas à peu près) sur une autre sujet extrèmement important(sic), le verdict dans l'affaire Michael Jackson. RDI et LCN ont les mêmes images, il n'y a que les "experts" qui diffèrent. Évidemment que dans ce tas (de merde) de nouvelles très "importantes", les magouilles de Chrétien et Martin sont déja oubliés. :-(((

1
- Sauf de trop rare exception.

samedi, juin 11, 2005

Le canular d'un vendeur de char !


N.B. Cette critique d'un texte paru dans
La Presse du mercredi 08 juin 2005 a été commencé le jour même, vers 5 heures de l'après midi. Le sujet; un slip pour femme équipé d'un système GPS... commenté par un journaliste épouvantablement sexiste. Depuis, il s'est avéré que le journaliste commentait un canular, comme on en retrouve des milliers sur le net. Le journaliste s'est fait complètement emberlificoter par une invention bidon, qu'il aurait très probablement aimé posséder, si on se fie à ses commentaires élogieux.

Je ne changerai à peu près rien de l'observation originale, même si je sais maintenant que le journaliste commentait un canular. Le texte que je critique a quand même été publié dans La Presse et comme vous le constaterez, c'est très loin d'un modèle de rigueur journalistique...


Fin de l'introduction.

Un courriel reçu de la Journa-Liste a titillé ma curiosité...

Nicolas Ritoux est-il inscrit sur cette liste ? Je discuterais volontiers avec lui de son papier publié dans La Presse d’aujourd’hui. Un magnifique exemple de mélange des genres doublé d’un sexisme ravageur, qui révolte autant qu’il désespère la femme et la journaliste que je suis.

En effet, un semblant de journaliste techno a écrit un texte d’un sexisme ravageur, qui révolte dans la La Presse du mercredi 8 juin 2005. J'écrit texte mais publi-reportage serait plus, beaucoup plus appropriée...

Le titre: Conduire sans alcool tout en surveillant sa femme. (Le lien n'est plus disponible... évidemment.)

Le sous-titre: "Un sous-vêtement féminin équipé secrètement d'un GPS et un détecteur qui mesure le taux d'alcoolémie sur la peau des mains d'un conducteur: voilà deux inventions qui devraient encore aider les consommateurs à se protéger contre eux-mêmes."

Ça, ce sont les premières lignes. Le journaliste en annoncant son sujet, nous promet que voilà deux inventions qui devraient encore aider les consommateurs à se protéger contre eux-mêmes. On s'attend donc à quelque chose d'utile. Et un détecteur qui mesure le taux d'alcoolémie sur la peau d'un conducteur, ça pourrait être en effet très utile.

Mais de ce détecteur, le journaliste n'en parlera qu'à la fin de son texte, avec beaucoup moins de mots. C'est qu'il a une pub à faire avant. Et pour qu'une pub soit efficace, ça prend une bonne introduction... "Messieurs, avez-vous la moindre idée de ce que fait votre femme en ce moment précis? En êtes-vous sûr? En êtes-vous VRAIMENT sûr?" Ce que le journaliste dit au fond et il insiste, c'est tout simplement... On ne peut faire confiance aux femmes.

Celle qui a envoyé ce courriel a raison, plus on lit, plus on devient enragé... (les caractères gras sont de moi.)

L'introduction étant faite, la "discours" de vente peut commencer... Plutôt que de rester dans les affres du doute et de la jalousie qui peuvent miner les meilleurs d'entre nous, offrez-donc à votre douce moitié le slip Forget Me Not, créé au Japon pour garantir votre tranquillité d'esprit. Équipé d'un émetteur GPS, il vous indiquera en tout temps où elle se trouve, et affichera sa position sur votre ordinateur ou votre cellulaire. Et si vous choisissez le modèle également équipé de détecteurs de chaleur et de rythme cardiaque, vous pourrez aussi savoir si elle s'amuse dans les bras d'un autre.

Le journaliste (trop emballé ?) n'a pas vérifié si le GPS faisait une différence entre monter un escalier ou s'amuser dans les bras d'un autre. D'ailleurs, il n'a rien vérifié. En quoi consiste cette technologie, pour quel marché a-t-elle été créée, y a-t-il réellement une demande (si oui, dans quels pays et quelles franges de la population) ? Il aurait pu faire une entrevue d’un sociologue, psychologue ou autre spécialiste pour commenter la « nouvelle »...

Et non, rien de ça. Le monsieur n'a que des choses très très positives à dire sur ledit gadget... et il faut qu'elles soient dites. Parce que le gadget lui, il le trouve génial... Et le meilleur de tout, c'est que cet émetteur issu de la recherche militaire «s'intègre au tissu si discrètement qu'elle ne se doutera même pas qu'il s'y trouve!» promet ForgetMeNotPanties.com.

Aucune objectivité dans le texte, que du positif je le répète. Sauf que là, en citant ce passage, il reproduit carrément un des slogans publicitaires de la compagnie. Le journaliste est définitivement enchanté que l'appareil ait été inventé(sic) car après nous avoir parlé du prix du slip, il ajoute ceci... Le design n'est pas des plus affriolants, mais voilà un slip qui fera savoir à madame où est sa place!

Allez femme, marche... à ta place ! Ce torchon a été publié dans La Presse, je le répète...

Pour terminer sa publicité, le scribe fait parler les "témoignages"... trouvés sur le site de la compagnie bidon... «Vos slips m'ont sauvé d'un mauvais mariage», écrit un témoin cité sur le site, qui a pu confronter sa femme après avoir vu la chaleur de son corps augmenter alors qu'elle se trouvait dans un motel près de son lieu de travail. Un autre témoin, qui a offert ces slips à sa fille pour mieux dompter ses pulsions adolescentes, suggère à la compagnie d'incorporer une caméra vidéo à la prochain version.

Rien de négatif dans les témoignages, bien entendu. On ne trouverait rien de ça chez une compagnie qui veut faire la promotion de son produit. Et comme c'est l'unique source du copiste, on n'aura droit qu'à des "slogans positifs". Comme le "témoignage" de la femme qui se trouvait dans un motel. L'imitation de journaliste fait référence pour la deuxième fois dans son texte, histoire qu'on ait bien compris, à une option que tu peux rajouté audit gadget.

Tant qu'à vendre un produit, aussi bien mettre en évidence toutes les options... et leurs avantages !!!

La journaliste qui a envoyé ce lien sur la Journa-Liste, fait ce commentaire à la fin de son intervention... Faudrait-il que je me décide à écrire des conneries pareilles pour séduire la rédaction de ce quotidien ? Franchement !

Je la trouve très (trop) politiquement correcte quand elle parle de conneries. Je pense que c'est plus que des conneries. Je pense que ce papier est une stupide publicité sexiste, basée (après vérification) sur un canular et écrite par un insignifiant. Ce texte publié dans La Presse, démontre que le combat des femmes pour qu'on cesse de les voir comme des objets à mettrent à leur place, est loin d'être terminé.

Malheureusement, dans la tête de certains hommes (beaucoup trop en fait) et sans aucun doute de ce scribouillard, une femme c'est comme un "char". Il faut qu'elle soit bien propre, bien mise... et bien garée.

C'est probablement la fièvre du Grand-Prix qui l'a inspiré !

Conclusion: On sait maintenant de ce scribe qui sévit à La Presse que, non seulement sa rigueur journalistique laisse vraiment à désirer, mais qu'en plus il est un macho... idiot !

Guy Vandal

vendredi, juin 10, 2005

LE MONOPOLE RADIOPHONIQUE D’ASTRAL À DRUMMONDVILLE : LES COMMERÇANTS EN PAIERONT-ILS LA NOTE?


Cet éditorial est publié aujourd'hui dans L'Opinion, un journal indépendant de Drummondville...

La station CJDM-FM est passée entre les mains d’Astral Média dans le cadre d’une méga transaction avec un autre géant, Corus Entertainment. Astral est déjà propriétaire de BOOM-FM, ce qui veut dire le début d’un monopole radiophonique dans la région. Tout bon « prof » d’économie vous dirait qu’un monopole n’est jamais très bon : une entreprise a beau jeu au niveau des coûts. Dans ce cas-ci, se sont les commerçants qui risquent de payer la note.

Astral est donc le seul joueur à Drummondville en matière de publicité radio. Comme le rendement est extrêmement important, les commerçants pourraient connaître une hausse des tarifs publicitaires. Si vous vous dites pas de problème, allons à Rock Détente de Sherbrooke, alors là, mauvaise nouvelle, c’est que cette station appartient aussi à Astral.

Y’A-T-IL QUELQU’UN QUI PROTÈGE LES COMMERÇANTS?

Dans l’implantation du monopole d’Astral, les commerçants ont été laissés à eux-mêmes sans qu’aucune organisation de la région n’émette le moindre soupir. La Chambre de commerce et d’industrie Drummond n’est pas intervenue. Pour avoir discuté avec certains administrateurs, ils étaient déconnectés de la situation. Mais le silence de l’organisme s’expliquerait peut-être par la présence, comme administrateur, d’une personnalité du monde médiatique écrit. Cette personne étant à la solde d’un géant de médiatique, qui lui aussi était en situation de monopole avant l’arrivée de L’Opinion.

Dans le même ordre d’idée, la Société de développement commercial centre-ville n’a émis aucun son. Un des administrateurs est le directeur général de CJDM-FM, Pierre Gaudreau. Il était donc impensable pour la SDC de s’opposer à la transaction Astral / Corus. Sans quoi, monsieur Gaudreau aurait été dans une drôle de situation : s’opposer à son employeur actuel et futur…Donc, silence.

Une intervention bien orchestrée et concertée aurait démontré au CRTC que la région n’est pas prête à accepter l’implantation d’un monopole avec ces retombées perverses pour l’économie. Mais le silence démontre au contraire que nous sommes incapables de nous tenir debout face à une « montréalisation » de nos médias. Par le fait même nous sommes prêt à accepter les pires imbécillités que nous préparerons les gestionnaires montréalais. Ha, il y a bien eu une lettre de Corporation de développement communautaire, une lettre de la ville et moi qui a déposé un mémoire et qui a comparu devant le CRTC. Mais le silence de plusieurs organismes est totalement inquiétant. Nathalie Simard disait l’autre soir : « Le silence des victimes donne un pouvoir énorme aux abuseurs ». Notre silence donne donc un pouvoir aux grandes entreprises de presse. Plusieurs ont baissé les bras disant « qu’il n’y a rien à faire, c’est la fatalité, c’est comme ça partout ». Pis encore, « si on parle on se fait fermer des portes ». Sommes-nous au temps de l’Occupation des nazis en France? Si oui, je fais parti de la résistance et j’en suis fier. Alors fermez vos portes, je sors.

Deuxième partie...

LE SORT DE L’INFORMATION RÉGIONALE

La transaction Astral / Corus, c’est de la haute voltige financière et à ce stade on est très loin des intérêts du public. En fait à ce niveau, il y a un décalage important entre les gestionnaires, qui sont devenus des tueurs à gage de l’information, et le public, de plus en plus instruit, qui souhaite une information de qualité. Pour connaître les vrais intérêts du public, il ne faut pas vivre dans une tour montréalaise mais bien sur le terrain à Drummondville. L’unique objectif des actionnaires est de faire monter leurs actions. Ils sont au service des actionnaires et le public est loin de faire partie de leur préoccupation.

Ça donne cette séance de voyeurisme à la Pierre-Karl Péladeau, PDG de Québécor, alors que Nathalie Simard s’est confiée à TVA, (propriété de Québécor) moyennant 100 000 $. Pendant l’émission, de la publicité annonçant une revue (propriété de Québécor) dans laquelle on retrouve l’histoire de Nathalie. De plus, son livre sera publié chez Québécor. Combien a rapportera le 100 000 $ investit? Tout était orchestré d’avance. Ça n’enlève rien au geste et au courage de Nathalie Simard mais ça laisse un goût amer de savoir que les malheurs de Nathalie influenceront la cote de Québécor en bourse. En fait, l’éthique et le bon goût disparaissent. Il n’y a plus de règle du jeu quand on veut faire monter l’action. Les grands groupes de presse s’adonne à de la manipulation génétique pour s’assurer de remporter la course au profit.

C’est là que nous retrouvons ce mélange des genres comme un animateur-journaliste radiophonique qui couvre les conférences de presse et qui nous vend du brocoli en fin de journée. Comme ces représentants commerciaux qui sont assis à la table des journalistes et qui posent des questions.

UN SILENCE DÉSUET

Le silence du CRTC, des gouvernements, des organismes et du public a permis à Power Corporation, TVA, Corus Entertainement, Cogeco, Transcontinental et Astral, de chambouler à leur guise leurs rejetons régionaux. Le silence a donné le pouvoir aux radiodiffuseurs et aux télédiffuseurs de couper dans l’information et dans les heures de diffusion locale. On rationalise et on uniformise partout car tout le monde doit faire la même chose partout. Drummondville a perdu un bulletin de nouvelle à la télévision locale de Cogeco. Personne n’a composé le 1-800-709-3555 pour se plaindre de la disparition de TéléCentre après quatre ans de travail.

Les initiatives locales indépendantes subissent les assauts des empires médiatiques car on ne veut surtout pas de nouveaux joueurs dans l’assiette publicitaire. On veut protéger son marché. Les commerçants se retrouvent pris dans cet étau et sont même souvent menacés s’ils osent manifester un intérêt pour la nouveauté.

Il est devenu évident que le modèle médiatique actuel étouffe la région et crée un climat de cannibalisme entre les médias détenus par des empires et les médias locaux indépendants. Pourtant le public drummondvillois a droit à une information de qualité, diversifiée et indépendante de toute influence commerciale. Mais au pays de la concertation, ce sujet est tabou.

Michel Morin

vendredi, juin 03, 2005

Complètement dément...

Et le mot n'est pas fort !

Je parle bien entendu de la couverture médiatique Karla Homolka. On voyait venir le coup depuis quelque temps dans les médias de Québecor, mais je ne m'attendais pas à autant de folie.

À RDI hier, on a interrompu le témoignage de Gagliano pour nous montrer une prise de vue de la prison où est incarcéré Karla Homolka. On attendait la fourgonnette qui conduisait la prisonnière dans cette prison... et on l'attend encore ce matin car la fourgonnette ne s'est jamais rendu !

Cette orgie fait la UNE de tous les quotidiens ce matin... et en gros plan, rien de moins !

Journal de Montréal... Karla a pleuré... un peu

La Presse... Homolka n'est pas dangereuse

Le Devoir... Le sort d'Homolka demeure incertain

C'est véritablement du délire. À RDI présentement, on nous apprend que Karla n'a pas couché au centre pénitencier de Joliette. Êtes-vous content de savoir ça ? Un texte dans le J. de Mtl explique un peu l'atmosphère à l'extérieur du Palais de juscice de Joliette hier...

Les gens venaient voir ces drôles d’animaux en action, s’interrogeant souvent à haute voix sur la nécessité d’un tel déploiement. Les citoyens n’avaient pas tort : le déploiement médiatique était particulièrement important. À titre d’exemple, CTV avait 27 personnes sur place, incluant le personnel de CFCF. Pas mal quand on sait que l’équipe de CFCF, à New York, lors du onze septembre, était composée de deux personnes.

(...) Pendant ce temps, les journalistes, en mal de déclarations, se demandaient des entrevues les uns aux autres


Les journalistes consciencieux qui regardent ce cirque doivent être vraiment découragé de leur métier. Il n'y a rien dans l'histoire de cette Karla qui mérite un tel déploiement médiatique. Cette merde qu'on nous impose n'est pas de l'information, c'est du spectacle.

Un spectacle qu'on est obligé de subir si on veut savoir les autres nouvelles du jour. Et ça c'est complètement inacceptable.

Guy Vandal